La Vuelta boude les Pyrénées
Le parcours de la 61e édition de la Vuelta a été présenté. La boucle espagnole fera l’impasse sur les Pyrénées. Le départ sera donné à Malaga pour un tour un peu moins long qu'en 2005 mais aussi difficile. Sept étapes en altitude et un final montagneux en Andalousie devraient décider du vainqueur.
Par Gilles Festor
Sévèrement égratignée par le scandale du contrôle antidopage de son lauréat 2005, Roberto Heras, la Vuelta a laissé de côté ses déboires le temps de quelques heures ce mercredi pour parler de sport et uniquement de sport à l’occasion de la présentation du parcours 2006. On ne sait pas si les organisateurs de l’épreuve ont voulu faire tabula rasa d’un passé récent peu glorieux mais le profil de la boucle espagnole a pris un sacré lifting. Les Pyrénées, traditionnel passage du Tour d’Espagne et théâtre de rebondissements à répétition, ont été zappés. Mais rien n’est irremplaçable et le parcours de la 61e édition (26 août -17 septembre) qui s’élancera de Malaga le 26 août prochain fait une fois de plus la part belle à la montagne avec sept étapes et cinq arrivées en altitude. Les grimpeurs peuvent être rassurés, au total 32 cols jalonneront les routes jusqu’à l’arrivée à Madrid pendant trois semaines. Au total, ce seront 14 cols de 3e catégorie, 4 de 2e catégorie, 10 de 1er catégorie et 4 hors-catégorie qui se dresseront sur la route longue de 3129 kilomètres, soit 200 kilomètres de moins qu’en 2005.
Une première semaine choc
Les amateurs de pentes rudes devront être rapidement au point car les premiers contreforts de l’édition débouleront dès la cinquième étape avec du très lourd au programme. Après un court contre-la-montre par équipes de 7 kilomètres à Malaga les coureurs partiront à l’assaut des plateaux encaissés de la région de Cordoba. Pendant trois jours, des petits cols de troisième catégorie serviront d’amuse-gueule pour les forçats de la montagne qui pourront s’expliquer une première fois entre Plasenia et Estacion de Esqui La Covatilla. Entre ces deux points, deux cols de première catégorie, un de deuxième et surtout une montée hors catégorie vers la station de ski de Covatilla les attendront. Le lendemain, entre Zamora et Leon, le peloton pourra se reposer avant d’attaquer de nouveau les pentes vers Ponferrada, montée usante classée en première catégorie. Le surlendemain les Asturies devraient faire énormément de dégâts avec l’enchaînement des cols de Conio et de Rañadoiro, classés en première catégorie suivis des cols de Cerrado (3e catégorie) et surtout de San Lorenzo (hors catégorie) et enfin de l’arrivée au sommet de la Cobertoria (1ere catégorie), zone fétiche d’entraînement des grimpeurs «asturianos».
Après un jour de repos bien mérité les candidats au maillot de Oro repartiront pour une semaine plus tranquille marquée par le contre-la-montre de 33 km à Cuenca de la 14e étape, ville natale de Luis Ocana, qui devrait permettre aux coureurs puissants de se mettre en valeur. Mais avant, il faudra tout de même encaisser les reliefs cassants des régions du nord de la péninsule ibérique et surtout la 11e étape entre Torrelavega et Burgos, marquée par trois ascensions de première, deuxième et troisième catégories.
L’Andalousie décidera
Mais tout cela n’est rien en comparaison de ce qui attend les équipes, redescendues dans les régions centrales du pays, la semaine suivante. Après un deuxième jour de repos et un transfert qui les amènera en Andalousie, le sort du vainqueur se jouera probablement entre le 12 et le 14 septembre. La région réservera trois journées périlleuses (Almería - Observatorio Astronómico de Calar Alto, Adra - Granada, Granada - Sierra de la Pandera) et notamment deux cols de première catégorie qui devraient en laisser plus d’un sur le carreau. Après, le porteur de la tunique d’or devrait être plus tranquille et la remontée vers Madrid durant trois jours ne devrait pas poser trop de problèmes. Tout juste faudra-t-il bien négocier le contre-la-montre technique de l’avant dernière journée à Rivas Vaciamadrid, occasion pour les spécialistes rouleurs de s’illustrer une dernière fois, sur l’ultime des onze étapes sur plat prévues au programme.
La Vuelta 2006 en bref
Parcours de 3129 km
11 étapes de plat
7 étapes de montagne
2 contre-la-montre individuels
1 contre-la-montre par équipes
Cinq arrivées en altitude
60 km de contre-la-montre individuel
7 km de contre-la-montre par équipes
4 cols hors-catégorie
10 cols de 1e catégorie
4 cols de 2e catégorie
15 cols de 3e catégorie
Départ le 26 août 2006, arrivée le 17 septembre 2006.
Le parcours de la Vuelta :
Etape 1 : Málaga-Málaga (clm par équipe) 7 km
Etape 2 : Málaga-Córdoba 167 km
Etape 3 : Córdoba- Almendralejo 220 km
Etape 4 : Almendralejo-Cáceres 142 km
Etape 5 : Plasencia-La Covatilla 178 km
Etape 6 : Zamora-León 155 km
Etape 7 : León-Alto de Morredero 148 km
Etape 8 : Ponferrada-Lugo 173 km
Etape 9 : Fonsagrada-La Cobertoria (arrivée en altitude) 206 km
Repos
Etape 10 : Avilés-Cuevas de Altamira 190 km
Etape 11 : Torrelavega-Burgos 165 km
Etape 12 : Aranda de Duero-Guadalajara 162 km
Etape 13 : Guadalajara-Cuenca 170 km
Etape 14 : Cuenca-Cuenca (clm) 33 km
Etape 15 : Motilla del Palancar-Almusafes 175 km
Repos
Etape 16 : Almería-Calar Alto (arrivée en altitude) 145 km
Etape 17 : Adra-Granada 167 km
Etape 18 : Granada-La Pandera (arrivée en altitude) 153 km
Etape 19 : Jaén-Ciudad Real 195 km
Etape 20 : Rivas Vaciamadrid (clm) 28 km
Etape 21 : Madrid-Madrid 150 km
Quel casse tête ses transferts !
Garder Basso ?????
Ullrich
Ou prendre des gars pour San sebastian et les peits tours ????
Concernant l affaire de dopage, qui va rester dans le cyclisme espagnols ?